L’histoire du sport au prisme du muscle féminin. Injonctions permanentes à la fermeté, à la tonicité, au fit, c’est indéniable, posséder un corps sain et musclé est devenu notre horizon à toutes et tous, parfois tangible, au mieux rêvé. Pour les femmes, longtemps interdites de pratiquer le sport, ou à certaines conditions, c’est une incontestable conquête, arrachée de haute lutte à un monde jalousement défendu par les hommes. Mais les armées de femmes rivées aux abdos-fessiers comme les innombrables restreintes qui encadrent encore le sport de haut niveau féminin jettent une lumière crue sur une réalité complexe. Le sport a-t-il vraiment, comme hier Moulinex, libéré les femmes ? Sont-elles tout à fait maîtresses de leur corps ? Entre archives et polémiques contemporaines, le muscle féminin décortiqué
Les sportives le savent, le muscle féminin dérange. Parce qu'il met à mal les représentations de genre qui voudraient qu'une femme soit fragile, et par là remet en cause la hiérarchie des sexes, il a été au cœur de l'organisation des pratiques sportives.
Danse ou équitation pour les petites filles, judo ou foot pour les garçons, les chiffres sont têtus : aux filles, la grâce, aux garçons, la force. Une fois grandes, les femmes se retrouvent majoritairement dans les pratiques d'entretien, loin des performances recherchées par les hommes.
Bikini obligatoire pour les compétitions de beach volley, patineuses en culotte, joueuses de tennis condamnées à la mini-jupe… En quoi ce déshabillé permanent sert-il les performances ?
Être payée dix fois moins que les hommes, voir votre sponsor vous lâcher pendant votre grossesse, essuyer des commentaires sexistes : l'histoire des sportives s'apparente à une lutte permanente.
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